L'industrie indienne du cinéma, communément appelée Bollywood, doit beaucoup à sa confrontation avec l’étranger et plus particulièrement avec Hollywood, dont elle s'inspire tout en cherchant à se démarquer. La production donne le vertige: plus de 800 films produits par an, très peu exportée parce que ses spécificités l'ont trop longtemps éloigné des critères esthétiques du public occidental.
Danss les années 2000, le cinéma indien se démarque de l’esthétique Bollywood et de ses histoires à l’eau de rose se terminant invariablement par un happy end. Des thèmes choc sont abordés: affrontements de castes, corruption, criminalité politique, condition de la femme, ou relations entre communautés. Ce qui fait de ce cinéma un miroir sans équivalent sur la société indienne contemporaine et ses bouleversements, et représenté dans les festivals internationaux. Anurag Kashyap (Ugly) est le chef de file incontesté de ce mouvement, ce qui l’a mis en situation de pouvoir aider ses jeunes confrères à démarrer, malgré la dérive autoritaire de plus en plus marquée du gouvernement nationaliste hindou. |
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